Célébration de la disponibilité accrue de la mifépristone dans le monde entier
Nous avons récemment assisté à des changements politiques qui ont conduit à l'extension de l'enregistrement de la mifépristone, un médicament essentiel utilisé pour l'avortement médicamenteux, dans plusieurs pays. Cette extension est une étape positive vers l'amélioration de l'accès des femmes du monde entier à des services d'avortement sûrs.
Cette plus grande disponibilité de ce médicament garantit que de plus en plus de femmes auront accès à des méthodes sûres et efficaces d'interruption de grossesse, réduisant ainsi l'incidence des avortements non médicalisés et des complications qui y sont associées.
Nous nous félicitons de l'enregistrement de la mifépristone par le Japon au début de cette année, reconnaissant qu'il s'agit d'une étape importante vers l'amélioration de la qualité et de l'acceptabilité des services d'avortement sûrs dans le pays. Nous appelons le gouvernement et la société des obstétriciens et gynécologues du Japon à garantir la disponibilité de la mifépristone pour toutes les femmes qui peuvent en bénéficier, promouvant ainsi l'autonomie reproductive et sauvegardant la santé des femmes.
Nous nous réjouissons également de l'inclusion de la mifépristone dans le registre pharmaceutique de l'Équateur, qui reconnaît l'importance d'élargir l'accès à des méthodes d'avortement sûres. Bien que l'avortement reste limité en Équateur, il existe des exceptions et la mifépristone devrait être disponible là où la loi l'autorise. Cette inclusion représente un progrès pour faciliter l'accès à des options sûres et efficaces pour l'interruption de grossesse, réduisant ainsi la mortalité et la morbidité maternelles.
Enfin, nous prenons acte de la rétractation d'articles trompeurs sur la mifépristone par la Cour suprême des États-Unis, qui reconnaît l'importance d'une information précise et fondée sur des données probantes pour façonner les perceptions du public et les politiques relatives à l'avortement médicalisé. La désinformation peut entraver l'accès aux services de santé essentiels et perpétuer la stigmatisation qui entoure l'avortement. La rétractation de ces articles est une étape positive vers la promotion d'une prise de décision éclairée et la garantie que les femmes reçoivent des informations précises sur leurs options en matière de soins de santé génésique.
L'enregistrement et la disponibilité de la mifépristone soulignent la reconnaissance de l'avortement médicalisé comme un service de santé essentiel. L'accès à des services d'avortement sûrs est essentiel pour préserver la santé et les droits des femmes, réduire la mortalité maternelle et promouvoir l'autonomie en matière de procréation. Ces changements récents témoignent d'un engagement à faire progresser les soins de santé des femmes et à défendre leur droit fondamental à des services complets de santé génésique, y compris l'avortement médicalisé.
En tant que défenseurs de la santé et des droits reproductifs des femmes, le Comité de la FIGO pour l'avortement médicalisé et la Division de la santé sexuelle et reproductive et du bien-être se félicitent de ces évolutions et restent déterminés à faire progresser l'accès à des services d'avortement médicalisé dans le monde entier. Nous appelons à la poursuite des efforts pour lever les obstacles à l'accès et promouvoir des politiques qui donnent la priorité à l'autonomie reproductive des femmes et à leurs besoins en matière de soins de santé.
ivonne Diaz, directrice de la division Santé sexuelle et reproductive et bien-être de la FIGO, et Laura Gil, présidente du comité de la FIGO sur l'avortement médicalisé