La FIGO a 70 ans : nos efforts de collaboration pour aider à prévenir les décès dus aux hémorragies du post-partum dans le monde entier

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postpartum haemorrhage, FIGO at 70 banner

Dans le cadre des célébrations du 70e anniversaire de la FIGO, nous revenons sur certains de nos travaux cruciaux en partenariat avec les sociétés membres pour réduire et prévenir l'hémorragie du post-partum (HPP) dans leurs communautés. Le Dr Rossetta Cole nous parle de son implication dans le Projet FIGO IAP et comment cette initiative a permis d'améliorer l'accès aux médicaments essentiels pour réduire l'HPP en Sierra Leone.

Qu'est-ce qui vous a amenée à collaborer avec la FIGO au départ ?

La Sierra Leone Association of Gynaecologists and Obstetricians (SLAGO) était membre de la FIGO depuis longtemps, mais elle est restée inactive pendant plus de 10 ans. La FIGO cherchait des gynécologues-obstétriciens en Sierra Leone avec lesquels collaborer et le Dr Gabriel Ganyaglo, consultant ghanéen et chirurgien de la fistule de la FIGO travaillant dans notre pays, les a mis en contact avec nous. Nous étions un groupe de jeunes gynécologues-obstétriciens, certains d'entre nous revenant en Sierra Leone après avoir passé un certain temps à l'étranger. Nous avons eu une réunion avec les représentants de la FIGO sur la collaboration avec le projet IAP, et cette conversation nous a incités à renouveler notre licence locale et à former un nouveau conseil d'administration pour notre société nationale.

Parlez-nous de votre expérience de participation au projet IAP de la FIGO

C'était une grande opportunité pour une société nouvellement réactivée. C'était la première fois que nous participions à un projet aussi intéressant et nécessaire, impliquant le ministère de la santé et d'autres parties prenantes pour réviser et mettre à jour un protocole national.

La tâche était ardue, car il était difficile au début de concilier notre travail clinique régulier et notre participation au projet. Il a fallu de la détermination, de la concentration et une orientation vers des objectifs précis pour tout mener à bien. Nous avons eu plusieurs réunions avec nos collègues de la FIGO, qui nous ont beaucoup guidés et conseillés. En tant que secrétaire, j'ai dû faire face à une forte pression pour rassembler les membres locaux afin de mener à bien le projet, mais l'effort en valait vraiment la peine. Cette collaboration avec la FIGO nous a permis de relancer notre association en Sierra Leone et d'être reconnus par le ministère de la santé et d'autres parties prenantes.

Quelles ont été les plus grandes réalisations et réussites du projet ? 

Le projet a permis de mener à bien l'examen et la mise à jour des lignes directrices nationales en matière de santé publique liée à la procréation, adaptées à notre pays. Sachant à quel point notre pays manque de ressources, il est important de noter que nous disposons désormais de lignes directrices nationales actualisées en matière de santé publique liée à la procréation, signées et lancées par le ministère de la santé et de l'assainissement.

L'HPP est la principale cause de mortalité maternelle dans notre pays. Le projet IAP nous a donné l'occasion de dispenser une formation sur l'HPP dans divers établissements et de diffuser les nouvelles lignes directrices dans tous les hôpitaux secondaires et tertiaires du pays. Avec la récente mise à jour qui inclut la cabétocine thermostable (HSC) dans les directives, le gouvernement est maintenant en train de se procurer la HSC auprès de Ferring Pharmaceutical.

L'impact du projet IAP est durable, il a permis de favoriser les collaborations pour continuer à fournir davantage de formations et de simulations sur l'HPP, tout en continuant à éduquer les travailleurs de la santé à l'utilisation appropriée des médicaments qui sauvent des vies, tels que la HSC.

Quels sont les plus grands défis à relever pour lutter contre l'HPP dans la région ?

Les plus grands défis pour nous sont les suivants :

  1. L'indisponibilité du sang et des produits sanguins. Le don de sang volontaire fait l'objet de nombreux mythes. Même si le nombre d'accouchements en milieu hospitalier a augmenté et que les travailleurs de la santé connaissent les directives, il y a encore des décès maternels dus à l'indisponibilité du sang et des produits sanguins. 
     
  2. Les retards dans l'orientation des patients par les centres de soins de santé primaires. Ces retards peuvent être dus à l'indisponibilité de systèmes de transport d'urgence tels que les ambulances, en particulier dans les villages éloignés. 
     
  3. La pauvreté joue toujours un rôle important.

Qu'attendez-vous de la FIGO au cours des 30 prochaines années ?

J'aimerais voir davantage de collaboration avec les sociétés membres dans des domaines tels que la santé reproductive et les initiatives de planification familiale. La FIGO devrait continuer à investir dans l'autonomisation des sociétés membres locales et dans le développement d'un nombre croissant d'initiatives de collaboration visant à améliorer la vie des femmes, des mères et des enfants.


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