Les lois africaines anti-MGF ne fonctionnent pas, selon des responsables

Une conférence à Nairobi a permis aux experts juridiques d'admettre que les lois en Afrique de l'Est conçues pour lutter contre les mutilations génitales féminines (MGF) ne fonctionnent pas.

Bien que de nombreux pays de la région aient adopté des lois qui prévoient de lourdes peines de prison pour les auteurs de MGF, les autorités ne font pas grand-chose pour identifier les responsables, selon un rapport du BERNAMA.

Le président de la Tanganyika Law Society, Francis Stolla, a expliqué que les tribunaux doivent faire plus pour appliquer la sanction qu'ils ont imposée, sinon ils ne peuvent pas s'attendre à ce que la mesure ait un effet dissuasif.

Il a utilisé l'exemple de la Tanzanie en disant: "La loi tanzanienne prévoit 15 ans d'emprisonnement pour les auteurs de MGF mais les coupables sont rarement traduits en justice".

Pendant ce temps, le représentant ougandais de la conférence, Aaron Bessigye, a expliqué que les lois sur les MGF dans le pays entraînent une peine de 18 ans de prison pour les contrevenants. Mais malgré les informations faisant état d'un nombre croissant d'affaires, aucune poursuite n'a encore abouti.