Nouveau supplément IJGO : Qualité des soins pour les complications liées à l'avortement

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IJGO-WHO Abortion supplement

IJGO est ravi d'annoncer la publication d'un supplément de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et du Programme Spécial de Reproduction Humaine (HRP) [1] contenant les trouvailles de l'étude multinationale de l'OMS et du HRP sur la morbidité liée à l'avortement (MCS-A) dans 11 pays africains .

Évaluation des soins post-avortement en Afrique subsaharienne

Sept articles utilisent l'analyse de données secondaires pour évaluer la qualité des soins pour les complications liées à l'avortement dans des établissements d'Afrique subsaharienne. La richesse des données générées offre une occasion unique d'évaluer la prestation et l'expérience des soins pour des complications liées à l'avortement en Afrique subsaharienne, en particulier dans les pays où les lois sur l'avortement sont restrictives.

« Ce supplément montre tout le chemin qu'il nous reste à parcourir pour garantir à tous des soins post-avortement respectueux et de qualité; cela prouve également tout ce que nous pouvons apprendre lorsque nous nous engageons à travailler ensemble. Dans 11 pays, des connaissances ont été acquises et les capacités de recherche ont été renforcées. Une communauté de recherche plus forte est mieux à même d'écouter, de poser des questions et d'y répondre, en travaillant ensemble pour un avenir où chaque femme et chaque fille atteindra les normes les plus élevées en matière de santé et de droits sexuels et reproductifs.

– Özge Tunçalp, Médecin à l'OMS et au HRP.

Les complications dues aux avortements à risque sont une cause importante de morbidité et de mortalité dans de nombreux pays d'Afrique subsaharienne. Malgré le fardeau que ces complications représentent pour les services de santé, les informations sur la fourniture et la qualité des soins pour l'avortement et les complications liées à l'avortement dans de nombreux contextes en Afrique subsaharienne font défaut.

Pour tenter de combler cette importante lacune en matière de données probantes, l'OMS/HRP a mené une étude transversale dans 210 établissements de santé en partenariat avec des instituts de recherche locaux entre février 2017 et avril 2018. Les conclusions couvrent à la fois la prestation clinique des soins et la qualité des soins dispensés slon le point de vue ses femmes, en explorant comment cela est vécu différemment par celles qui vivent dans des situations vulnérables telles que les adolescents et les femmes qui accèdent aux soins dans des environnements précaires.

Une approche à plusieurs volets comprenant les soins personnels, les soins cliniques, le partage des tâches, les droits humains et un environnement juridique favorable est nécessaire pour fournir des soins d'avortement et post-avortement de haute qualité, y compris l'accès à la planification familiale, mais il reste encore des progrès considérables à faire. Des mesures immédiates doivent être prises par les prestataires de soins de santé et les décideurs politiques.

Lire le supplément MCS-A OMS ici

Améliorer la prestation et l'expérience des soins d'avortement

Trois domaines clés sont mis en évidence ici :

  1. Pour réduire le nombre de femmes confrontées à des complications liées à l'avortement, il faut accroître l'accès à des services d'IVG de qualité à tous les niveaux de la pyramide sanitaire.
  2. Des approches d'amélioration de la qualité fondées sur des preuves doivent être mises en œuvre dans toute l'Afrique subsaharienne pour améliorer la qualité des soins post-avortement.
  3. L'identification et la mise en œuvre d'interventions à multiples facettes peuvent répondre à des raisons contextuelles plus larges liées à l'incidence élevée de complications graves, notamment les comportements et croyances néfastes des prestataires, les contraintes du système de santé et le manque d'autonomisation des femmes.

Les auteurs de l'éditorial du supplément, les professeurs Seni Kouanda et Zahida Qureshi, concluent par ces mots pleins d'espoir :

Bien que nous soyons toujours confrontés à de nombreux défis et obstacles pour garantir l'accès à un avortement et à des soins post-avortement de haute qualité pour toutes les femmes, nous pensons que des efforts tels que le MCS-A en Afrique subsaharienne, en Amérique latine et dans les Caraïbes représentent un important pas en avant. Nous espérons que le travail présenté tout au long de ce supplément contribuera à inspirer des innovations et des idées pour aider à réaliser les droits reproductifs des femmes.

 


[1] Programme spécial PNUD-UNFPA-UNICEF-OMS-Banque mondiale de recherche, de développement et de formation à la recherche en reproduction humaine (HRP)