Soutenir les membres de la FIGO en tant que défenseurs

Les Sociétés nationales membres de la FIGO sont souvent les principaux défenseurs de la santé et des droits sexuels et reproductifs, pour mettre fin à la mortalité maternelle et améliorer la santé des femmes. En élevant leurs voix pour soutenir une meilleure élaboration des politiques et en aidant leurs membres à comprendre et à défendre des soins de santé de haute qualité, ils jouent un rôle crucial dans les progrès de la santé et des droits des femmes et la réduction des inégalités.

Dans le cadre du projet Advocating for Safe Abortion , la FIGO dispense une formation en plaidoyer et en communication à dix sociétés membres nationales. La formation vise à accroître la capacité de mener un plaidoyer sur l'avortement sécurisé dans la mesure permise par la loi dans leurs pays respectifs. L'objectif global à long terme est de réduire la mortalité et la morbidité maternelles liées à l'avortement non médicalisé, car les femmes ont un accès accru à des services d'avortement sécurisé. Les pays concernés sont: le Bénin, le Cameroun, la Côte d'Ivoire, le Kenya, le Mali, le Mozambique, le Panama, le Pérou, l'Ouganda et la Zambie.

Les objectifs de la formation sont les suivants:

• Renforcer la capacité des participants à développer et mettre en œuvre des stratégies de plaidoyer
• Développer des compétences en communication et comprendre comment utiliser les méthodes de communication telles que les médias sociaux, les médias et les publications
• Développer des récits forts et efficaces sur l'avortement sécurisé et pratiquer leur diffusion à différents publics
• Accroître la capacité à établir des réseaux de plaidoyer, communiquer avec l'opposition et évaluer les actions de plaidoyer

Une formation pilote a eu lieu en novembre 2019 avec la Kenya Obstetrical and Gynecological Society et l'Association of Obstetricians and Gynecologists of Uganda.

 

 

Il a depuis été remis aux participants de la Société Malienne de Gynécologie-Obstétrique (SOMAGO) au Mali, du Collège National des Gynécologues Obstétriciens du Bénin (CNGOB) au Bénin et de l'Associação Moçambicana de Obstetras e Ginecologistas (AMOG) au Mozambique. D'autres formations sont prévues tout au long du projet, et le renforcement des capacités sera soutenu lors des réunions régionales annuelles d'apprentissage et de réflexion.

L'approche de la formation que la FIGO adopte est participative, pour s'appuyer sur l'expertise et l'expérience des participants. Le travail de groupe et les exercices garantissent que les compétences acquises sont appliquées au projet et rendues pertinentes pour la mise en œuvre. L'accent est également mis sur l'apprentissage et l'échange, en réunissant les Sociétés nationales membres de différents pays et en invitant des intervenants externes à partager leurs expériences et leurs conseils.

Les séances comprennent la planification du plaidoyer, la cartographie des parties prenantes et du pouvoir, et la rédaction d'une stratégie de plaidoyer. Les participants apprennent les éléments clés d'un message de base convaincant et ont le temps de s'exercer à développer des récits sur l'avortement sécurisé qui incluent des personnes et des histoires, des preuves et des données, des engagements politiques et un appel à l'action. Les meilleures pratiques en matière de communication, y compris l'utilisation de plusieurs canaux tels que les médias sociaux et traditionnels, les événements et les réunions de plaidoyer sont également discutées.

Suite à la récente formation, le Dr. Moufalilou Aboubakar, Point Focal National au Bénin, a déclaré

«Cette formation a été très utile et nous aidera à bien des égards. Cela nous aidera à rédiger des messages clés qui ont un fort impact sur nos populations cibles. Cela nous aidera également à adapter nos activités de plaidoyer aux parties prenantes avec lesquelles nous travaillons. Par exemple, nous mènerons des actions de plaidoyer et de sensibilisation auprès des gynécologues obstétriciens en vue d'augmenter le nombre de praticiens favorables à la pratique de l'avortement sécurisé dans les limites de la loi.

Les participants de l'Ouganda et du Kenya ont commenté:

"La formation a abordé des domaines clés du plaidoyer pour un avortement sécurisé et m'a aidé à cartographier les parties prenantes, l'opposition ainsi qu'à élaborer des déclarations de politique efficaces et un appel à l'action."

«La formation était très interactive, encourageant la réflexion, le brainstorming, le travail de groupe, les discussions de groupe et les démonstrations pratiques de plaidoyer. C'était excellent, car ce sont certaines des techniques que nous adopterons dans nos projets ».

Pour en savoir plus sur le projet Advocating for Safe Abortion, cliquez ici.