Chirurgie gynécologique à accès minimal

Le défi :

À l’échelle mondiale, un grand nombre d’interventions chirurgicales gynécologiques bénignes sont encore effectuées par laparotomie, malgré les avantages considérables de la chirurgie mini-invasive démontrés par des preuves de grande qualité.  Par exemple, l’hystérectomie est l’une des opérations les plus courantes réalisées chez les femmes du monde entier. 

Alors que la laparoscopie et d’autres techniques chirurgicales mini-invasives sont devenues l’approche la plus fréquente pour effectuer l'hystérectomie et d’autres interventions chirurgicales en gynécologie dans les pays à revenu élevé, la laparotomie est encore très utilisée partout dans le monde. Et ce, en dépit du fait que les interventions chirurgicales mini-invasives sont liées à une diminution de la morbidité et de la mortalité. 

• Les pays à faible revenu et les pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure déclarent que 0,2 à 14,7 % de la totalité des interventions chirurgicales en gynécologie sont des interventions mini-invasives.
• Les taux de complications des pays à faible revenu sont compris entre 0,7 et 8,3 %, contre un pourcentage compris entre 0,72 et 1,7 % dans les pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure.

La FIGO déclare que :

• Toutes les femmes doivent avoir accès à des interventions chirurgicales gynécologiques mini-invasives, abordables, sûres et de qualité.
• Les informations relatives aux techniques chirurgicales mini-invasives doivent avoir la priorité pour toutes les femmes lorsque l'éventualité d'un traitement chirurgical est discutée dans le cadre de maladies gynécologiques bénignes.
• Les femmes doivent être en position de demander à leurs professionnels de santé de recourir à une chirurgie moins invasive. 
• Il est nécessaire d’apporter les connaissances et les conseils nécessaires aux femmes pour leur permettre de plaider pour leurs besoins en matière de chirurgie gynécologique.

La FIGO s’engage à prendre les mesures suivantes, à titre individuel et collectif, visant à :

• Plaider en faveur de techniques chirurgicales mini-invasives pour des interventions gynécologiques bénignes.
• Promouvoir et entreprendre des activités pour renforcer les capacités et l’expertise chirurgicales en favorisant la formation de tous les chirurgiens gynécologiques et de l’ensemble de l’équipe chirurgicale à des techniques thérapeutiques et diagnostiques mini-invasives.
• Fournir aux femmes les connaissances nécessaires pour leur permettre de connaître leurs options.
• Augmenter l’accès à une chirurgie mini-invasive de qualité, dont les techniques laparoscopiques et hystéroscopiques, pour toutes les femmes.
• Diminuer les obstacles et les inégalités relatives à la qualité des interventions chirurgicales gynécologiques dans le monde entier.

À propos de la FIGO

La FIGO est une organisation professionnelle qui regroupe des associations d’obstétrique et de gynécologie du monde entier.

La FIGO a pour vision d’offrir aux femmes du monde entier le niveau le plus élevé possible de santé et de bien-être sur le plan physique, mental, reproductif et sexuel tout au long de leur vie. La FIGO fait figure de chef de file dans de nombreuses activités de programme mondial et met plus particulièrement l’accent sur l’Afrique subsaharienne, l’Amérique latine et l’Asie du Sud-Est.

La FIGO entreprend des actions de plaidoyer d’envergure internationale, notamment en lien avec les objectifs de développement durable (ODD) relatifs à la santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile et des adolescents et aux maladies non transmissibles (ODD 3). Elle travaille également à améliorer le statut des femmes et à leur permettre de participer activement pour exercer leurs droits sexuels et reproductifs, notamment en luttant contre les mutilations génitales féminines et les violences basées sur le genre (ODD 5).

Enfin, elle fournit des services d’éducation et de formation à ses sociétés membres et renforce les capacités de celles issues de pays à faible niveau de ressources, par le renforcement du leadership et des bonnes pratiques et par la promotion du dialogue sur les politiques.

La FIGO entretient des relations officielles avec l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et opère à titre d’organe consultatif auprès des Nations Unies (ONU).