Éradiquer la fistule obstétricale: Somalie

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Dr Khalid

Il est estimé que seulement une femme sur 50 a acces au traitement de fistule obstetricale.

Un FIGO Fellow forme pour donner les soins transformatifs afin d’addesser les lacunes globales de traitement est le Dr Khalid Hussein, stagiaire de la FIGO, gynécologue des missions MSF, travaillant dans les hôpitaux de la Somalie

Ce mois-ci, la FIGO a discuté avec le Dr Khalid Hussein de son expérience comme chirurgien de la fistule.

Être chirurgien de la fistule, c'est être quelqu'un qui peut changer la timidité en éclat, c'est être quelqu'un qui peut planter une fleur dans un endroit que la communauté pensait être une tombe.

J'ai été inspiré pour devenir chirurgien de la fistule à cause d'une victime de fistule. Elle est venue à l'hôpital pour se laver les mains de sa souffrance et malheureusement, à ce moment-là, je n'ai pas pu l'aider à sourire à nouveau.

J'aimerais que les gens sachent qu'une femme avec une fistule obstétricale n'avait pas l'intention d'avoir une fistule, ce n'est pas de sa faute, et il est important de ne pas ajouter plus de poids à ses épaules en la maltraitant.

Éradiquer la fistule

Il sera difficile de mettre fin à la fistule sans aborder deux problèmes majeurs. Le premieèr concerne la communauté: nous devons atteindre les zones rurales pour sensibiliser à la manière dont certaines traditions et coutumes peuvent conduire à l'apparition de fistules obstétricales.

Le deuxieèm est d'encourager et de faciliter la formation à la prise en charge de la fistule, y compris la chirurgie, afin qu'il y ait suffisamment de personnel médical compétent qui puisse gérer les fistules de manière appropriée. Je pense qu'il est important d'encourager les pays à faciliter un programme de formation sur la gestion de la fistule que les médecins peuvent suivre.

L'histoire d'une patiente

Les histoires de réussite ont toujours une place spéciale dans la mémoire. Néanmoins, les histoires tristes restent toujours au premier plan de nos esprits. Je voudrais raconter l'histoire d'une patiente qui a fait de son mieux pour surmonter tous les obstacles pour se rendre à l'hôpital et se débarrasser de sa fistule; l'impact physique et psychologique.

Ayesha est une fille de 17 ans qui vit en Somalie. Son rêve était d'aller à l'école et d'apprendre, mais malheureusement, elle n'a jamais eu l'occasion d'assister à une seule classe parce que sa famille a vécu une vie difficile. Il existe de nombreuses limites socioculturelles à l'éducation des filles en Somalie, en particulier dans les zones rurales.

À 17 ans, elle a été forcée d'épouser son cousin afin de garder sa dignité et celle de sa famille, comme c'est la pratique traditionnelle dans les régions rurales de la Somalie. Elle avait accepté le mariage pour plaire aux aînés de sa famille et vivre la vie qu'ils avaient conçue pour elle.

Un an plus tard, Ayesha est tombée enceinte de son premier enfant; les nouvelles lui ont donné l'espoir d'une vie meilleure et la joie de la maternité. Cet espoir n'a pas duré longtemps car elle s'est réveillée une nuit avec des saignements vaginaux qui ont duré jusqu'au matin et se sont terminés par une fausse couche. Cette nouvelle a brisé le cœur d'Ayesha et son espoir pour l'avenir.

Des mois plus tard, elle est tombée enceinte de son deuxième enfant et cette fois-ci, elle a essayé de prendre soin d'elle-même et du bébé en mangeant du mieux qu'elle pouvait. Elle a éprouvé de nombreux symptômes liés à la grossesse, notamment des nausées matinales, des brûlures d'estomac et de la constipation, mais elle n'a jamais eu l'occasion de recevoir des soins prénatals car il n'y avait pas de services de santé dans son district.

Un jour, les douleurs du travail ont commencé et elle a continué en travail pendant deux jours sans l'aide d'un professionnel de la santé qualifié. Le troisième jour de son accouchement, elle a donné naissance à un bébé mort, l'enfant était mort à cause du travail prolongé. Après avoir accouché, elle s'est rendu compte que son urine n'était pas sous son contrôle, son lit était mouillé. Elle a alors réalisé qu'elle pourrait avoir une condition que d'autres femmes de son village avaient de même après leurs accouchements. Mais, elle ne savait rien de la condition et ne pouvait pas voir un professionnel de la santé pour des conseils ou un diagnostic. Elle s'est isolée dans la maison et n'a pas rencontré d'autres filles de son âge pour socialiser. Les gens se parlaient de sa situation et certains l'ont même appelée «l'urinatrice».

Finalement, Ayesha a appris qu'elle pourrait peut-être obtenir de l'aide dans un hôpital à 150 km. Malgré les routes non sécurisées et ses barrières sociales et financières, elle est arrivée à l'hôpital avec le rêve d'être comme les autres filles. À l'hôpital, nous l'avons examinée et nous l'avons vue sourire et son bonheur en croyant qu'elle ne souffrirait plus bientôt.

Malheureusement, elle a une fistule et une rupture de la vessie qui seraient complexes et nécessiteraient plus de deux chirurgies pour se réparer. Actuellement, il n'y a pas de chirurgiens de la fistule ayant de telles compétences en Somalie. Ses expressions faciales au moment où je lui ai dit cela ne me quitterait jamais, c'était moi qui ai été témoin de ses sourires et qui a aussi vu sa déception. Elle est toujours en contact avec le conseiller de l'hôpital et attend des mains qui pourront la sortir de sa tombe.

Être Stagiaire Fistule de la FIGO

Être stagiaire fistule de la FIGO signifie beaucoup pour moi. C'était très difficile lorsque j'ai rencontré pour la première fois une patiente avec fistule qui cherchait quelqu'un pour soulager sa souffrance. À l'époque, j'étais gynécologue à l'hôpital qu'elle avait finalement atteint après avoir fait face à de nombreux défis. Mais sa fistule était très complexe à réparer et il était si difficile de lui dire que l'opération serait trop difficile pour moi. C'était douloureux de la voir quitter la clinique avec son sentiment de déception.

Être stagiaire fistule de la FIGO me permettra de devenir compétent dans la gestion de tous les types de fistules. En plus d'être chirurgien de la fistule, être stagiaire signifie également que je pourrai éventuellement participer à la formation d'autres chirurgiens.

Le Programme de Formation Fistule de la FIGO est mondialement reconnu.  En utilisant la Manuel de Formation Chirurgie de la Fistule, base sur les Competences, le premier curriculum qui donne une formation, education et recherché, Le Dr Khalid Hussein est l’un de nos 62 stagiaires ‘FIGO Fellows’ – faisant un travail incroyable et venant des pays parmi les plus negliges au monde.